Politique Agricole Commune

Mise en place à l'échelle de l'Union Européenne et entrée en vigueur en 1962, la Politique Agricole Commune (PAC) a vu ses objectifs généraux, au service de la visée initiale d'une indépendance alimentaire, définis dès le Traité de Rome de 1957 signé par les 6 pays fondateurs de la CEE (Communauté Economique Européenne) : accroître la productivité de l'agriculture grâce au progrès technique, assurer le niveau de vie des agriculteurs européens, stabiliser les marchés, assurer les approvisionnements, assurer des prix raisonnables pour les consommateurs.

 

Reposant sur la libre circulation des produits agricoles au sein de la CEE, l'axe central de la PAC a été celui d'une taxation des importations hors CEE et surtout d'une garantie des prix : les marchés des différents produits agricoles ont été organisés en « organisations communes de marché », chaque produit faisant l'objet d'un règlement de marché destiné à orienter les productions et à stabiliser les prix (céréales et volailles en 1967, lait en 1968, etc.).

Le financement de la Politique Agricole Commune a été assuré par le Fonds européen d'orientation et de garantie agricole (FEOGA) dont les ressources sont constituées de prélèvements obligatoires, de droits de douane, d'une fraction de la TVA des Etats membres et d'une ressource complémentaire (depuis 1994, fonction du PNB des Etats membres).

 

Dès les années 1970, l'autosuffisance fut atteinte dans tous les secteurs de la production agricole européenne et les excédents s'accumulèrent : succès de la PAC.

La future Union Européenne assuma dès lors le coût budgétaire (66 % du budget européen en 1989, et encore 42 % en 1999) issu non seulement de la politique de soutien des prix, mais également de la nécessaire gestion des stocks.

En 1992, la première grande réforme de la PAC substitue pour partie au soutien des prix un système d'aides découplées des variations de production, étendant le principe de quotas de production et promouvant le gel d'une partie des terres.

Des réformes intervenues en 1999 et 2003 augmentent les aides directes découplées des quantités produites (1er « pilier » de ces réformes) et proposent des aides additionnelles conditionnées à des efforts qualitatifs en matière d'environnement (2ème pilier).

Le 1er pilier transforme le principe de soutien aux revenus en un paiement unique par exploitation, et les conséquences critiquables ne se font pas attendre : 30 % des exploitants européens captent près de 80 % des aides de l'Union Européenne.

Au plan international, les Etats-Unis (qui soutiennent également leur production agricole avec des fonds publics) mènent pour leur part et depuis toujours (dans le cadre de l'OMC - Organisation Mondiale du Commerce - notamment) une offensive continue contre les « distorsions de concurrence » qui seraient introduites par le système du soutien des prix.

La France (pour 10 millions d'euros environ), l'Espagne et le Portugal sont les premiers bénéficiaires de l'aide de la Politique Agricole Commune en volume, les plus importants bénéficiaires par habitant étant la Grèce et l'Irlande.

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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