Déficit Budgétaire

Le déficit budgétaire « primaire » est un flux négatif (on parle de « solde budgétaire » négatif) qui traduit une situation dans laquelle les recettes d'un Etat (hors remboursement d'emprunts) sont inférieures à ses dépenses (hors emprunts) au cours d'une année.

Le déficit budgétaire « final », lui, prend en compte le service de la dette, c'est-à-dire les intérêts payés sur la dette et la partie des emprunts devant être remboursés au cours de l'année. Ainsi le déficit budgétaire se distingue-t-il du déficit public dont il fait partie, ce dernier incluant en France le solde des recettes et des dépenses des collectivités territoriales et de la Sécurité Sociale.

Les flux annuels des déficits budgétaires (la France ainsi qu'une très large majorité de pays industrialisés étant en situation de déficit budgétaire depuis plus de 20 ans - les Etats-Unis, par exemple, de façon structurelle) viennent alimenter l'encours de la Dette de l'Etat, qui en retour agit sur le niveau de déficit par l'augmentation des intérêts versés.

 

Selon les économistes keynésiens, le déficit budgétaire peut avoir un impact économique positif en ce que les dépenses publiques qui le causent peuvent jouer un rôle de stimulation de l'activité économique ( et de soutien de la demande), ou simplement être un moindre mal en cas de récession (politique dite de « relance »).

Pour les économistes « libéraux » ou « néo-libéraux », un déficit budgétaire est toujours le signe d'une mauvaise gestion des fonds publics, alors même qu'une économie d'endettement, aussi bien au plan macro qu'au plan microéconomique, est en somme l'un des modes de fonctionnements fondamentaux du capitalisme.

En tout état de cause, il peut être rationnel de s'endetter si le taux de rendement des investissements publics est supérieur au taux d'intérêt payé sur la dette publique.

 

La participation de la France à la monnaie unique européenne (Traité de Maastricht 1992 ; Pacte de stabilité et de croissance Amsterdam 1997 et Bruxelles 2005) lui impose le respect d'une discipline économique et budgétaire, les déficits publics cumulés (Etats + administrations) dépassant 3 % du PIB étant considérés comme excessifs pour les pays membres de l'Union Européenne.

Alors que les déficits publics français avaient diminué de 2003 à 2006 grâce notamment à une conjoncture économique plutôt favorable, ceux-ci sont repartis à la hausse depuis 2007, atteignant 2,9 % du PIB.

Le déficit budgétaire, en particulier, est passé de 38,4 milliards d'euros en 2007 à 51,4 milliards en 2008, la crise financière ayant eu pour conséquence directe une forte baisse des recettes fiscales (TVA, impôts sur les revenus et sur les sociétés).

L'année 2009 sera pour la France celle d'un déficit budgétaire record, prévu à hauteur de 104 milliards d'euros par la Loi de finances, un plan de relance d'envergure ayant notamment été décidé par le gouvernement en situation de récession et les recettes fiscales devant continuer de baisser.

 

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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